AGIRC – ARRCO : Encore une fois, les organisations syndicales réformistes CGC, CFDT et CFTC ont signé avec le patronat un accord finalisant un énorme recul social pour les salariés et les futurs retraités
L’accord signé en octobre dernier par les syndicats CGC, CFDT et CFTC accompagnant le patronat sur les régimes de retraite complémentaire pose non seulement la première pierre d’un nouveau recul de l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans, mais va avoir de fortes conséquences sur les pensions des salariés et des cadres (baisses de pension jusqu’à 18 %) selon un rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR).
Selon cette étude, les conséquences se feront sentir dès le départ à la retraite de la génération née en 1959 :
« Un cadre né en 1959 voulant partir à la retraite dès qu’il a cotisé suffisamment longtemps au régime de base, perdra environ 14,5 % de sa pension complémentaire ». La perte continuera à s’accentuer au fil des générations, « pour atteindre plus de 17 % pour un cadre né en 1990″ et même plus pour les non-cadres, « près de 18 %« . Cela s’explique notamment par une décote de 10 % de la pension complémentaire pendant trois ans pour les salariés qui veulent continuer à partir à la retraite selon les conditions du régime de base ; un « coefficient temporaire » qui disparaît si le salarié part un an plus tard et qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019.
Et ce n’est pas que la CGT qui le dit, même « Le Figaro » proche des milieux patronaux confirme « Des simulations inédites du Conseil d’orientation des retraites (COR), dont le Figaro a eu connaissance, précise qu’un cadre né en 1959, voulant partir à la retraite dès qu’il a cotisé suffisamment longtemps au régime de base, perdra ainsi environ 14,5 % de sa pension complémentaire. Cette «perte» relative s’accentuera au fil des générations pour atteindre plus de 17 % pour un cadre né en 1990. Les salariés non cadres y laisseront un peu plus, soit près de 18 % pour la génération 1990. La mesure de l’accord la plus douloureuse à court terme consiste en une décote de 10 % de la pension, durant trois ans, pour les salariés et cadres qui veulent continuer à partir selon les conditions du régime de retraite de base. Après l’extinction du malus, ou dès sa première pension si le cotisant préfère travailler plus longtemps pour l’éviter, la «perte» sera plus faible mais persistera. Elle atteindra 4,5 % pour un cadre né en 1959 et jusqu’à 8 % pour la génération 1990. Ces pensions seront atrophiées parce que les assurés Agirc et Arrco devront cotiser autant que leurs aînés mais toucher moins de retraite. »
Cet accord vient impacter le financement du régime spécial de retraites des IEG puisque que notre régime est adossé à l’AGIRC – ARRCO Qu’en sera-t-il du paiement des pensions dans les IEG ?
Les salariés des IEG ne doivent pas oublier que la CGT s’est opposée et a appelé à l’action contre cet accord néfaste pour les salariés et les retraités.